Art & Culture // Graffiti

Graffitis souterrains

11 avril 2016

Mon exploration des graffitis de la région parisienne m’a entraîné en sous-sol, là où dorment d’un profond sommeil des wagons sur le retour. Tels des caméléons, ces monstres silencieux ont pris les couleurs des murs qui les entourent.

Il fallait bien que cela m’arrive un jour ! L’histoire commence comme Alice au pays des Merveilles. Je croise un jeune homme. Il est en train de photographier des moutons qui, menés par un berger et un chien, paissent dans l’herbe au pied des HLM. Etrange vision que le jeune homme photographie. Et moi aussi je prends une photographie de la scène car c’est réellement insolite de voir des moutons en pleine ville !

Au loin j’aperçois un graffiti sur un mur.
— Il y a un graffiti à photographier là-bas, dis-je
— Vous photographiez des graffitis ? me demande le jeune homme.
Je lui réponds que oui, c’est une passion.
— Alors suivez-moi, me dit-il, je vais vous montrer où il y en a.

Bien sûr je le suis, il me fait entrer dans une curieuse cage grillagée, cachée derrière un bosquet, puis il m’ouvre une porte qui débouche sur un escalier. Je descends à sa suite. Il me dit que c’est un garage de la SNCF !

Effectivement, au terme de notre descente dans les entrailles de la terre, nous tombons sur des rails et des wagons. Le tout est plongé dans une obscurité totale. Ou presque. Je dois utiliser la torche de mon iPhone pour avancer. Le jeune homme prend une échelle et s’éloigne le long de la voie pour aller graffer.

À sa suite je m’aventure dans le noir. Les dalles du sol mal calées résonnent. Avec ma torche, j’explore les murs, les wagons. C’est comme si je découvrais les fresques de la grotte de Lascaut ! Pas facile de photographier les merveilles que je vois. Pas de lumière, pas de recul. Je marche sur 200, 300, 400 mètres. J’entends au loin l’écho des train en circulation... Magique.


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