Notre passage sur Terre est un bref moment. "Nous sommes une étincelle de vie entre deux néants" dit Tempo. Si éphémères, si fragiles. Un rien peut nous ramener à ce néant d’où nous sommes sortis, comme ces bulles, chères à l’artiste.
L’idée des transparences lui est venue d’une expérience malheureuse au Japon où, faute de peinture assez « couvrante », il a dû réaliser des transparences. Mais ainsi est née sa signature visuelle. Qu’on retrouve dans ses bulles ou dans ses crânes. La mort l’obsède, car elle l’a souvent frappé. « Comme tout le monde » dit-il par pudeur.
L’exposition témoigne aussi de son attrait pour les fleurs. Rose, Jasmin, Iris, ainsi nomme-t-il ses toiles. « Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin », disait le poète. Encore une référence à l’éphémère, à la fragilité de notre présence.
Une énorme mouche occupe tout un pan de la galerie. "Je cherchais un thème pour l’exposition, assez grand pour occuper tout le mur, et qui ne soit pas un crâne, raconte Tempo. La fenêtre de l’atelier était ouverte et des mouches sont entrées. J’ai fini par en attraper une et je l’ai observée. J’ai cherché des informations sur Internet et j’ai découvert qu’il s’agissait d’une espèce de mouche particulière : quand il y a un mort, c’est le premier insecte à venir sur le cadavre…" Memento Mori...
Une belle synchronicité et une belle œuvre !